Companies news  •  Communication - Press

Bruno Bronquard : “En Inde, il faut voir le verre à moitié plein !"

Bruno Bronquard a depuis longtemps été attiré par l’Inde et y a voyagé au moins deux fois par an pendant plusieurs années avant de sauter le pas et de décider de s’y installer. Bruno est aujourd’hui à la tête de la section Mumbai de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Inde. Retour sur le parcours de ce Français passionné par l’Inde.

Après avoir visité l'Inde du nord au sud et de l’est à l’ouest, Bruno Bronquard finit par se poser la question : “Pourquoi ne pas explorer de façon un peu plus systématique et pourquoi ne pas essayer de comprendre comment le pays fonctionne en venant y vivre pour le découvrir de l’intérieur ?” La réponse est définitivement positive et le voilà prêt à partir en Inde pour une nouvelle aventure. 

Son choix est fixé sur Mumbai, car il s’y est fait des amis au cours de ses voyages : “Avoir un réseau sur place, ça aide en arrivant”, dit-il. Il atterrit en Inde avec sa valise et un simple visa de touriste et se donne une année sabbatique pour réussir à s’y installer.

Débarquer seul à Bombay et sans travail, c’est difficile ! Mon réseau d’amis a beaucoup facilité les choses.

Les six premiers mois, Bruno profite de son congé sabbatique pour se reposer, explorer la ville et rechercher un poste. “Je me suis accordé un break après vingt ans d’activité professionnelle avec dans l’idée de prendre mon temps pour explorer les possibilités de travail.” Finalement, six mois après son arrivée, il reprend la vie active et commence à collaborer dans le cadre d’un projet du gouvernement indien pour aider les pays africains dans le domaine médical. Le ministère indien des affaires étrangères prépare des conférences médicales pour les professionnels africains de la santé (des CMIs : des informations médicales destinées aux professionnels de la santé vivant en Afrique de l’Ouest). Un contrat est signé avec l’hôpital Nanavati à Bombay pour organiser des téléconférences médicales avec les pays francophones d’Afrique de l’Ouest et l’hôpital est à la recherche d’une personne qui puisse traduire en français les présentations des médecins et faire l’interprète lors des conférences. Bruno est l’homme de la situation, il est français et a suivi pendant trois ans des études de médecine en France. Il obtient ainsi son premier visa de travail. 

 

Il avoue au site lepetitjournal.com que trouver du travail ne fut pas facile et que l’offre locale est surtout large pour les ingénieurs. Mais, selon lui, le marché du travail indien est plus ouvert et moins strict que le marché français : “En France, changer de secteur professionnel n’est pas simple, en Inde, il est plus facile d’évoluer. L’expérience spécialisée n’est pas aussi importante que chez nous et les entreprises sont plus ouvertes pour embaucher quelqu’un qui ne rentrerait pas tout à fait dans le cadre recherché.”, déclare-t-il. “En France, les entreprises ont du mal à accepter quelqu’un qui ne remplit pas exactement les critères définis. En Inde, c’est un peu le système à l’américaine, si on a un bon contact avec le recruteur mais qu’on ne rentre pas exactement dans les cases préétablies, ce n’est pas grave, cela peut fonctionner.”,ajoute-t-il. 

Un an après son arrivée, Bruno obtient un nouveau contrat de travail mieux rémunéré pour une entreprise indienne produisant des équipements de process pour l’industrie sucrière. La société envisage de se développer à l’export notamment vers les pays francophones comme l’île de la Réunion. Il intègre un secteur d’activité qu’il ne connaissait pas et une équipe entièrement indienne à laquelle il apporte à nouveau sa connaissance du français bien utile notamment pour aborder le marché africain de la production de sucre, puis la France.

L’Inde m’a apporté la possibilité de changer de secteur professionnel et d’évoluer.

Trois ans plus tard, il saisit une nouvelle opportunité et devient le directeur de la Chambre de Commerce et d’industrie France Inde à Mumbai. “Mes expériences dans des sociétés locales m’ont permis de comprendre la façon de travailler des Indiens et le mode de pensée d’un entrepreneur indien et me sont utiles aujourd’hui dans la cadre de la Chambre de Commerce.”

Dix ans après avoir quitté la France et sa situation confortable, Bruno a réussi son pari et est heureux de vivre et travailler à Bombay. Il affirme que le fait de s’expatrier en Inde lui a permis de se remettre en question régulièrement : “Le fait de travailler en Inde où il n’y a pas de sécurité de l’emploi et où on peut avoir des contrats de travail d’un an seulement oblige à se bouger”, affirme-t-il. L’incertitude n’est pas aussi négative que ce que l’on croit. “En Inde, les gens sont dans l’incertitude, mais ils ne vivent pas dans la peur, alors qu'en France, on est dans la sécurité, mais on vit dans la peur de la perdre.”, ajoute Bruno. 

Aujourd’hui, il s’est totalement intégré à la vie indienne et est devenu un homme de “South Mumbai”, la partie de la ville dans laquelle il vit et travaille. Selon lui, pour réussir et s’adapter en Inde, il faut être optimiste de nature et s’attacher au côté positif des choses. 

En Inde, il faut voir le verre à moitié plein parce que si on voit le verre à moitié vide, on ne peut pas survivre dans ce pays !

 

Dernièrement, Bruno a acheté une petite maison à Udaipur dans le Rajasthan qu’il est en train de faire rénover. Il aime beaucoup cette ville au bord d’un lac magnifique dans laquelle la vie s’écoule doucement. Il ajoute que l’opération d’achat lui a permis de se plonger dans la paperasserie administrative et de comprendre les problèmes des entrepreneurs : “C’est bien utile lorsqu’on travaille dans une chambre de commerce, ce fut un exercice pratique.”, affirme-t-il. 

Source: LePetitJournal.com

Articles sur le même thème

No news available.

Evénements sur le même thème

Share this page Share on FacebookShare on TwitterShare on Linkedin